Oeil éloigné du Jour, qui te recrée
Oeil éloigné du Jour, qui te recrée,
Comme, en l’obscur d’une nuée épaisse
Peuxtu tirer une si vive espèce
D’un corps, non corps, qui vainement se crée ?
Coeur martelé, quelle Éride est entrée
Dedans ton fort ? quelle pâle crainte estce,
Qui d’engendrer ta ruine te presse,
Et d’allaiter la fère de Matrée ?
Tourne avec moi, tourne avec moi, mon oeil :
Le moindre rais de notre beau Soleil
Chassera l’ombre, et le ténébreux songe.
Courage, ô coeur, courage, où je te mène,
Un ris serein, un autre fils d’Alcmène,
Assommera la fère qui te ronge.
Second livre des erreurs amoureuses