Le feu
Lorsqu’en léthargie le fen sommeille
sous les herbes rasées par les brûlures
les pas dans la poussière des hommes
font lever les oiseaux assoiffés
gymnote rouge la flamme parle
aux sons qui s’enfuient des poteaux électriques
l’été qui donc meurt sous le chaume?
l’hiver jette la braise dans le foyer gelé
reliquaire brillant d’anciens soleils
déteints dans les terrains bourbeux
le charbon se casse comme la nuit des pôles
moucherons endormis dans l’ombre de
Dantzig
bulle enclavée dans le cristal
palimpsestes témoins des forêts de résine
l’activité du ciel donne à tous le courage
sous la poussée du tonnerre vers le sol
l’éclair une fleur un cœur
dans nos mains rouge comme est devenu