Le feu

Raymond Queneau
par Raymond Queneau
1 vues
0.0

Lorsqu’en léthargie le fen sommeille

sous les herbes rasées par les brûlures

les pas dans la poussière des hommes

font lever les oiseaux assoiffés

gymnote rouge la flamme parle

aux sons qui s’enfuient des poteaux électriques

l’été qui donc meurt sous le chaume?

l’hiver jette la braise dans le foyer gelé

reliquaire brillant d’anciens soleils

déteints dans les terrains bourbeux

le charbon se casse comme la nuit des pôles

moucherons endormis dans l’ombre de
Dantzig

bulle enclavée dans le cristal

palimpsestes témoins des forêts de résine

l’activité du ciel donne à tous le courage

sous la poussée du tonnerre vers le sol

l’éclair une fleur un cœur

dans nos mains rouge comme est devenu

Raymond Queneau

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Raymond Queneau

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Votre commentaire est une étoile dans notre ciel poétique. Brillez avec le vôtre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Raymond Queneau

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.