Le temps passe
Je n’admire tant la
Lune
que depuis que je sais qu’en arabe
elle s’appelle
Q
M
R
La lune joue sur l’enfance plane en des vagues qui se
résorbent dans les feuilles des arbres cerceau subtil
et lourd pâte d’éternité
Un soldat s’immobilise au chant du hibou au cristal
frappé du crapaud
La lune chante les herbes pures
du sommeil qui s’ignore
Les rats dansent dans les villes
Les gares se taisent
et se taisent aussi ceux qui hurlent la nuit ceux qui
geignent dans le silence
La mémoire s’étend jusqu’au passé des autres
Hypocrite érudit tu ne pleureras plus dispersé en toi-même