Un bonhomme

René-François Sully Prudhomme
par René-François Sully Prudhomme
0 vues
0.0

Sonnet.

C’était un homme doux, de chétive santé,
Qui, tout en polissant des verres de lunettes,
Mit l’essence divine en formules très nettes,
Si nettes que le monde en fut épouvanté.

Ce sage démontrait avec simplicité
Que le bien et le mal sont d’antiques sornettes
Et les libres mortels d’humbles marionnettes
Dont le fil est aux mains de la nécessité.

Pieux admirateur de la sainte Ecriture,
Il n’y voulait pas voir un dieu contre nature ;
À quoi la synagogue en rage s’opposa.

Loin d’elle, polissant des verres de lunettes,
Il aidait les savants à compter les planètes.
C’était un homme doux, Baruch de Spinoza.

René-François Sully Prudhomme

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour René-François Sully Prudhomme

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est un voyage dans notre univers. Partez à l'aventure avec nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de René-François Sully Prudhomme

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.