Hymne de guerre
Menezles, les
Chevaux du vent du Sud, à la rivière
Menezles !… Dans l’entame de leurs plaies
Pareilles au sexe des vierges, les
Guerriers sanglants éteignent des tisons
Et mettent les aromates pilés :
Lui qui de tout tient le Milieu
L’HommedesSorts sait le Motdieu
Qui dompte le sang noir et les
Esprits aigus dans les poisons :…
Menezles, les
Chevaux du vent du Sud, à la rivière
Menezles… Dans les grains aux grains mêlés
Dans les grains de nuit point la verte pointe !
De verts pointements d’épaule et de torse
Noir ! liant les ventres, la ronde étreinte
De nos genoux en avant et derrière
Ouvre et noue le temps du temps d’enHaut :
L’HommedesSorts a dit le Mot
Qui nous délie aussi loin qu’il est terre
Du serpent souple de l’entorse !…
Menezles, les
Chevaux du vent du Sud, à la rivière
Menezles… Il est ! qu’ils ont sous les pieds
L’eau verte et la prairie : il est le temps
L’araignée entre les piques de guerre
Ne tisse pas sa toile ! il est le temps
De voir s’il est de l’eau ou de la moelle
Aux os des Hommesloups et dans les dents
Leur tuer les vieux mots qu’ils ont hurlés !
De même temps que durera
Ma lutte, sans nuit où le saut
Des Hommesloups se perde en trot de rat
Que le DieuHaut se tienne haut !…
Les images de l’homme