Sous les décombres
Écoute-moi sans faire le sourd
Toi qui prononce de si grands discours
Toi qui hisses dans les cieux des tours
Et observe d’en haut tel un vautour
Toi qui envahis les terres sans merci
Et bombardes les cœurs sans répit
Toi qui as le pouvoir de tout justifier
Même la mort de civils immaculés
Toi qui ne cesse de parler d’union,
Pourtant le monde n’est que désunion
Et s’ingère dans les entrailles des pays souverains
Et signent des promesses de paix pour l’orient
Pourtant vendent des armes comme du pain
Toi qui ne bouge même pas le doigt
Lorsqu’on assassine un nourrisson
Ne dresses-tu pas des cortèges quand il s’agit d’un ourson ?
Toi qui devant un enfant qui pleure ses parents tu restes
froid Ceci ne te heurte pas ? Ceci ne te choque pas ?
Croyez-moi, l’humanité désespère…
Des villes entières sont ensevelies six pieds sous terre
Alors Ecoutez-moi sans faire le sourd
Alep meurt, agissez et épargnez-nous vos discours…