Par accident je suis prins de froidure
Par accident je suis prins de froidure,
Et maulgré moy il convient que j’endure,
Faulte d’Argent me contrainct de ce faire ;
Parquoy je voy que j’auray de l’affaire
Se ce temps cy trop longuement m’y dure.
Necessité, plaine de grand laidure,
Dessus mon corps a gecté son ordure,
Pour me tollir la vie et me deffaire,
Par accident.
Maleureté me maudit et conjure,
Et pouvreté me diffame et injure,
Dueil et ennuy m’achèvent de parfaire ;
De cuyder dont le riche contrefaire
Possible n’est, sans me monstrer parjure,
Par accident.