Plus j’ai de bien, plus ma douleur augmente
Plus j’ai de bien, plus ma douleur augmente ;
Plus j’ai d’honneur et moins je me contente ;
Car un reçu m’en fait cent désirer.
Quand riens je n’ai, de riens ne me lamente,
Mais ayant tout, la crainte me tourmente,
Ou de le perdre ou bien de l’empirer.
Las ! je dois bien mon malheur soupirer,
Vu que d’avoir un bien je meurs d’envie,
Qui est ma mort, et je l’estime vie.