Bel albâtre vivant qu’un fin crêpe nous cache
Bel albâtre vivant qu’un fin crêpe nous cache,
Qui vas toute blancheur icibas surpassant,
Admirable perron où l’amour toutpuissant
Les plus rebelles coeurs pour son trophée attache,
Il faut que je t’admire, encore que je sache
Que cent mille rigueurs à l’entour vont croissant,
D’où s’élance un grand feu qui nous rend languissant,
Et qui brûle plus fort, plus de l’éteindre on tâche.
Ô merveilleux autel ! Que je serais heureux
D’être offert pour victime et brûler amoureux,
Après avoir touché ces divines reliques.
L’on ne pourrait nommer ce trépas inhumain,
Scévole amant songeant des affaires publiques,
Pour un moindre sujet laissa brûler sa main.
Amours de Narsize