Les Plus Lus

  • L’art poétique (Chant I)

    C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur. S’il ne sent point du Ciel l’influence secrète, Si son astre en naissant ne l’a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. Ô vous donc qui, […] Plus

    Lire la suite

  • Saturne

    I. Il est des jours de brume et de lumière vague, Où l’homme, que la vie à chaque instant confond, Étudiant la plante, ou l’étoile, ou la vague, S’accoude au bord croulant du problème sans fond ; Où le songeur, pareil aux antiques augures, Cherchant Dieu, que jadis plus d’un voyant surprit, Médite en regardant […] Plus

    Lire la suite

  • Lettre à M. de Lamartine

    Lorsque le grand Byron allait quitter Ravenne, Et chercher sur les mers quelque plage lointaine Où finir en héros son immortel ennui, Comme il était assis aux pieds de sa maîtresse, Pâle, et déjà tourné du côté de la Grèce, Celle qu’il appelait alors sa Guiccioli Ouvrit un soir un livre où l’on parlait de […] Plus

    Lire la suite

  • Complexes

    En ce temps-lâ, il y avait un roi qu’on appelait Dieu 1″ ou Dieu le seul et qui régnait sur le ciel d’Abraham et de Jacob. Et Dieu I” fut fâcheusement surpris en apprenant oraculairement et de source sûre que, s’il n’y mettait bon ordre, Jésus, son fils unique, qui venait de naître, le tuerait […] Plus

    Lire la suite

  • L’âme du blé

    En juin, on voit sortir de terre, germe obscur, Une larve bizarre et qu’étonne l’azur, Ayant l’aspect d’un ver et des rudiments d’ailes. Telles sont tout d’abord les cigales nouvelles. Mais bientôt, s’enfantant soi-même avec effort, De sa légère peau morte l’insecte sort, Frais, humide, étalant ses quatre ailes ouvertes, Tout vert comme les blés […] Plus

    Lire la suite

  • Pluie

    Ce nuage est bien noir : – sur le ciel il se roule, Comme sur les galets de la côte une houle. L’ouragan l’éperonne, il s’avance à grands pas. – A le voir ainsi fait, on dirait, n’est-ce pas ? Un beau cheval arabe, à la crinière brune, Qui court et fait voler les sables […] Plus

    Lire la suite

  • La Jeune Parque

    à André Gide Depuis bien des années j’avais laissé l’art des vers : essayant de m’y astreindre encore, j’ai fait cet exercice que je te dédie. 1917 Le Ciel a-t-il formé cet amas de merveilles Pour la demeure d’un serpent ? Pierre Corneille Qui pleure là, sinon le vent simple, à cette heure Seule, avec […] Plus

    Lire la suite

  • Maximes

    II.. L’amour-propre est le plus grand de tous les flatteurs. XIX. Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d’autrui. XXVI. Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. XXXI. Si nous n’avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer dans les autres. XLIX. On […] Plus

    Lire la suite

  • Aller de l’avant

    Le temps défile et nous laisse derrière Entassé sur cette terre éphémère Qui nous engouffre dans ses tourbillons Dès qu’on immerge, à peine on respire Elle nous expédie encore une fois Dans son profond et sombre empire Comment faire devant de telles circonstances ? Quand on arrive à bout de forces Face à notre impuissance […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.