Bien que la guerre soit âpre

Théodore Agrippa d'Aubigné
par Théodore Agrippa d'Aubigné
100 vues
0.0

Sonnet X.

Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle
Et qu’un douteux combat dérobe la douceur,
Que de deux camps mêlés l’une et l’autre fureur
Perde son espérance, et puis la renouvelle,

Enfin, lors que le champ par les plombs d’une grêle
Fume d’âmes en haut, ensanglanté d’horreur,
Le soldat déconfit s’humilie au vainqueur,
Forçant à jointes mains une rage mortelle.

Je suis porté par terre, et ta douce beauté
Ne me peut faire croire en toi la cruauté
Que je sens au frapper de ta force ennemie :

Quand je te crie merci, je me mets à raison,
Tu ne veux me tuer, ni m’ôter de prison
Ni prendre ma rançon, ni me donner la vie.

Théodore Agrippa d'Aubigné

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore Agrippa d'Aubigné

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Laissez la muse vous guider, comme elle l'a fait pour Lamartine. Commentez et émerveillez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.