Contre la présence réelle

Théodore Agrippa d'Aubigné
par Théodore Agrippa d'Aubigné
0 vues
0.0

N’est-ce point sans raison que ces champis désirent
Etre sur les humains respectés en tous lieux,
Car ils sont demi-dieux, puisque leurs pères tirent
Leur louable excrément de substance des Dieux.

Et si vous adorez un ciboire pour être
Logis de votre Dieu, vous devez, sans mentir,
Adorer ou le ventre ou bien le cul d’un Prêtre,
Quand ce Dieu même y loge et est prêt d’en sortir.

Tout ce que tient le Prêtre en sa poche, en sa manche,
En sa braguette est saint et de plus je vous dis
Qu’en ayant déjeuné de son Dieu le dimanche,
Vous devez adorer son étron du lundi.

Trouvez-vous cette phrase et dure et messéante ?
Le prophète Esaïe en traitant de ce point
En usait, appelant vos Dieux Dieux de fiente,
Or digérez le tout et ne m’en laissez point.

Théodore Agrippa d'Aubigné

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore Agrippa d'Aubigné

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Vos mots sont des étoiles dans notre nuit poétique. Allumez notre firmament.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.