Pauvre peintre aveuglé

Théodore Agrippa d'Aubigné
par Théodore Agrippa d'Aubigné
0 vues
0.0

Sonner XXIV.

Pauvre peintre aveuglé, qu’est-ce que tu tracasses
A ce petit portrait où tu perds ton latin,
Essayant d’égaler de ton blanc argentin
Ou du vermeil, le lys et l’oeillet de sa face ?

Ce fat est amoureux, et veut gagner ma place.
Il lui peint pour le front, la bouche et le tétin.
Sors de là, mon ami, je suis un peu mutin :
Madame, excusez-moi, car j’y ai bonne grâce

Ces coquins n’ont crayons à vos couleurs pareils
Ni blanc si blanc que vous, ni vermeil si vermeil.
Tout ce qui est mortel s’imite, mais au reste

Les peintres n’ont de quoi représenter les dieux,
Mais j’ai déjà choisi dans le trésor des Cieux
Un céleste crayon pour peindre le céleste.

Théodore Agrippa d'Aubigné

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore Agrippa d'Aubigné

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Les poèmes sont des trésors cachés. Partagez les vôtres, comme Éluard partageait ses rêves.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.