À ma mère

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
0 vues
0.0
0

Ô ma mère et ma nourrice !

Toi dont l’âme protectrice

Me fit des jours composés

Avec un bonheur si rare,

Et qui ne me fus avare

Ni de lait ni de baisers !
Je t’adore, sois bénie.

Tu berças dans l’harmonie

Mon esprit aventureux,

Et loin du railleur frivole

Mon Ode aux astres s’envole :

Sois fière, je suis heureux.
J’ai vaincu l’ombre et le doute.

Qu’importe si l’on écoute

Avec dédain trop souvent

Ma voix par les pleurs voilée,

Quand sur ma lyre étoilée

Tu te penches en rêvant !
Va, je verrai sans envie

Que le destin de ma vie

N’ait pas pu se marier

Aux fortunes éclatantes,

Pourvu que tu te contentes

D’un petit brin de laurier.
16 février 1858.

Théodore de Banville

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore de Banville

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Théodore de Banville

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.