À Théophile Gautier

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
1 vues
0.0

Quand sa chasse est finie,

Le poëte oiseleur

Manie

L’outil du ciseleur.
Car il faut qu’il meurtrisse,

Pour y graver son pur

Caprice,

Un métal au cœur dur.
Pas de travail commode !

Tu prétends, comme moi,

Que l’Ode

Garde sa vieille loi,
Et que, brillant et ferme,

Le beau rhythme d’airain

Enferme

L’idée au front serein.
Car toi qui, fou d’extase,

Mènes par les grands cieux

Pégase,

Le cheval aux beaux yeux ;
Toi qui sur une grève

Sais prendre en ton réseau

Le Rêve,

Comme un farouche oiseau ;
Maître, qui nous enseignes

L’amour du vert laurier,

Tu daignes

Être un bon ouvrier.
Mai 1856.

Théodore de Banville

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore de Banville

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie est une aventure. Embarquez avec nous en laissant votre trace.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Théodore de Banville

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.