Aimons-nous et dormons

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
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Aimons-nous et dormons

Sans songer au reste du monde !

Ni le flot de la mer, ni l’ouragan des monts,

Tant que nous nous aimons

Ne courbera ta tête blonde,

Car l’amour est plus fort

Que les Dieux et la Mort !
Le soleil s’éteindrait

Pour laisser ta blancheur plus pure.

Le vent, qui jusqu’à terre incline la forêt,

En passant n’oserait

Jouer avec ta chevelure,

Tant que tu cacheras

Ta tête entre mes bras !
Et lorsque nos deux coeurs

S’en iront aux sphères heureuses

Où les célestes lys écloront sous nos pleurs,

Alors, comme deux fleurs

Joignons nos lèvres amoureuses,

Et tâchons d’épuiser

La Mort dans un baiser !
Janvier 1846.

Théodore de Banville

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