Hélène

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
0 vues
0.0

Mais ce qui est plus vray semblable en ce cas, et qui est tesmoigné par plus d’auteurs, se fit en ceste sorte : Theseus et Pirithous s’en allerent ensemble en la ville de Lacedemone, là où ils rauirent Hélène estant encore fort ieune, ainsi comme elle dansoit au temple de Diane, surnommée Orthia : et s’en fuyrent à tout.

Plutarque, Theseus. Trad. Jacques Amyot.
Hélène a dix ans ; l’or de sa tête embrasée

Baigne son col terrible et fier comme une tour.

Grande ombre, dans la nuit elle rugit d’amour,

Près d’elle un dur chasseur marche dans la rosée.
Elle ouvre au clair de lune, ainsi qu’une épousée,

La pourpre où de son sein brille le blanc contour,

Et les tigres font voir aux petits du vautour

La fille de Tyndare éprise de Thésée.
Mais près de l’Eurotas aux flots mélodieux

Ils passent, chevelus et forts comme des Dieux.

« O tueur de lions, dit la princesse blonde,
Guerrier toujours couvert de sang, tu dormiras

Sur mon sein ; porte-moi dans la forêt profonde. »

Et le jeune héros l’emporte dans ses bras.

Théodore de Banville

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore de Banville

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Les poètes sont les gardiens des rêves. Rejoignez notre confrérie, comme un Rimbaud moderne, et rêvez avec nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.