Hermaphrodite

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
0 vues
0.0

Dans les chemins foulés par la chasse maudite,

Un doux gazon fleuri caresse Hermaphrodite.

Tandis que, ralliant les meutes de la voix,

Artémis court auprès de ses guerrières, vois,

Le bel Être est assis auprès d’une fontaine.

Il tressaille à demi dans sa pose incertaine,

En écoutant au loin mourir le son du cor

D’ivoire. Quand le bruit cesse, il écoute encor.

Il songe tristement aux Nymphes et soupire,

Et, retenant un cri qui sur sa lèvre expire,

Se penche vers la source où dans un clair bassin

Son torse de jeune homme héroïque, et son sein

De vierge pâlissante au flot pur se reflète,

Et des pleurs font briller ses yeux de violette.
Mars 1858.

Théodore de Banville

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore de Banville

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Les poètes sont les gardiens des rêves. Rejoignez notre confrérie, comme un Rimbaud moderne, et rêvez avec nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Théodore de Banville

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.