La Déesse

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
0 vues
0.0

Quand au matin ma déesse s’habille

D’un riche or crespe ombrageant ses talons…

Ronsard, Amours, livre I.
Quand les trois déités à la charmante voix

Aux pieds du blond Pâris mirent leur jalousie,

Pallas dit à l’enfant: Si ton coeur m’a choisie,

Je te réserverai de terribles exploits.
Junon leva la tête, et lui dit : Sous tes lois

Je mettrai, si tu veux, les trônes de l’Asie,

Et tu dérouleras ta riche fantaisie

Sur les fronts inclinés des peuples et des rois.
Mais celle devant qui pâlissent les étoiles

Inexorablement détacha ses longs voiles

Et montra les splendeurs sereines de son corps.
Et toi lèvre éloquente, ô raison précieuse,

Ô Beauté, vision faite de purs accords,

Tu le persuadas, grande silencieuse !
Juin 1842.

Théodore de Banville

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Théodore de Banville

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie, c'est l'art de l'âme. Venez, comme Guillaume Apollinaire, exprimer la vôtre en commentant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Théodore de Banville

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.