Nous n’irons plus au bois…

Théodore de Banville
par Théodore de Banville
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Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.

Les Amours des bassins, les Naïades en groupe

Voient reluire au soleil en cristaux découpés

Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe.

Les lauriers sont coupés, et le cerf aux abois

Tressaille au son du cor; nous n’irons plus au bois,

Où des enfants charmants riait la folle troupe

Sous les regards des lys aux pleurs du ciel trempés,

Voici l’herbe qu’on fauche et les lauriers qu’on coupe.

Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
Novembre 1845.

Théodore de Banville

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