À ma jument Souris
Pas d’éperon ni de cravache,
N’est-ce pas, Maîtresse à poil gris…
C’est bon à pousser une vache,
Pas une petite Souris.
Pas de mors à ta pauvre bouche :
Je t’aime, et ma cuisse te touche.
Pas de selle, pas d’étrier :
J’agace, du bout de ma botte,
Ta patte d’acier fin qui trotte.
Va : je ne suis pas cavalier…
– Hurrah ! c’est à nous la poussière !
J’ai la tête dans ta crinière,
Mes deux bras te font un collier.
– Hurrah ! c’est à nous le hallier !
– Hurrah ! c’est à nous la barrière !
– Je suis emballé : tu me tiens –
Hurrah !… et le fossé derrière…
Et la culbute !… – Femme tiens !!