Déclin

Tristan Corbière
par Tristan Corbière
0 vues
0.0

Sonnet.

Comme il était bien, Lui, ce Jeune plein de sève !
Âpre à la vie Ô Gué !… et si doux en son rêve.
Comme il portait sa tête ou la couchait gaîment !
Hume-vent à l’amour !… qu’il passait tristement.

Oh comme il était Rien !… – Aujourd’hui, sans rancune
Il a vu lui sourire, au retour, la Fortune ;
Lui ne sourira plus que d’autrefois ; il sait
Combien tout cela coûte et comment ça se fait.

Son cœur a pris du ventre et dit bonjour en prose.
Il est coté fort cher… ce Dieu c’est quelque chose ;
Il ne va plus les mains dans les poches tout nu…

Dans sa gloire qu’il porte en paletot funèbre,
Vous le reconnaîtrez fini, banal, célèbre…
Vous le reconnaîtrez, alors, cet inconnu.

Tristan Corbière

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Tristan Corbière

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Tristan Corbière

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.