Les Plus Lus

  • Que la vérité parle

    Ce texte est une traduction de Pierre Corneille d’une œuvre anonyme de piété chrétienne de la fin du XIVe ou début du XVe s. (Que la vérité parle au dedans du coeur sans aucun bruit de paroles.) Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute : Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ; Je […] Plus

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  • Le Réveil

    Entendez-vous le bruit des roues sur le pavé ? Il est tard. Levez-vous. Midi à son de trompe Réclame le passage à l’écluse et, rêvé, Le monde enfin s’incarne et déroule ses pompes. Il est tard. Levez-vous. L’eau coule en la baignoire. Il faut laver ce corps que la nuit a souillé. Il faut nourrir […] Plus

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  • On dit qu’à Noël…

    À Mademoiselle M. R. On dit qu’à Noël, dans les étables, à minuit, l’âne et le bœuf, dans l’ombre pieuse, causent. Je le crois. Pourquoi pas ? Alors, la nuit grésille : les étoiles font un reposoir et sont des roses. L’âne et le bœuf ont ce secret pendant l’année. On ne s’en douterait pas. […] Plus

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  • À la marquise du Châtelet

    (Sur la liaison de la marquise avec Maupertuis) Ainsi donc cent beautés nouvelles Vont fixer vos brillants esprits Vous renoncez aux étincelles, Aux feux follets de mes écrits Pour des lumières immortelles ; Et le sublime Maupertuis Vient éclipser mes bagatelles. Je n’en suis fâché ni surpris ; Un esprit vrai doit être épris Pour […] Plus

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  • L’énonciation

    Je fanatise le vivant cercueil du verbe Et, royal, en loques, je clame l’abdication idéale. Je surgis, intact, de l’histoire de mes souillures. Le scorpion s’est bloqué dans ma gorge. Cramoisi, puis verdâtre, je me plains à la nuit, Je roule cent mille tonneaux vers la mer. O troupeau, tohu-bohu, chaos en marche du langage, […] Plus

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  • Les conditions de l’etre

    Je m’ancre dans l’ocre de la terre Et défends le sol sensible de nos soifs. Mes centres se rodent, Tremblent dans l’être de mon sang. Dans le ventre de mes sentiments, S’échangent les songes des éléments. Plongé, noyau étanche, dans mon corps, Je me hisse, silencieux, à la surface De ma tête. Trente couronnes d’uranium […] Plus

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  • À M. de Saint-Lambert

    1736. Mon esprit avec embarras Poursuit des vérités arides ; J’ai quitté les brillants appas Des Muses, mes dieux et mes guides, Pour l’astrolabe et le compas Des Maupertuis et des Euclides. Du vrai le pénible fatras Détend les cordes de ma lyre ; Vénus ne veut plus me sourire, Les Grâces détournent leurs pas. […] Plus

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  • À la marquise du Châtelet (I)

    (Sur la calomnie.) Écoutez-moi, respectable Emilie : Vous êtes belle ; ainsi donc la moitié Du genre humain sera votre ennemie : Vous possédez un sublime génie ; On vous craindra : votre tendre amitié Est confiante ; et vous serez trahie : Votre vertu, dans sa démarche unie, Simple et sans fard, n’a point […] Plus

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  • A qui la faute ?

    Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? Oui. J’ai mis le feu là. Mais c’est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toimême, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et folle ose […] Plus

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  • Le portrait

    Depuis longtemps, je voudrais faire Son portrait, en pied, suis-moi bien : Quand elle prend son air sévère, Elle ne bouge et ne dit rien. Ne croyez pas qu’Elle ne rie Assez souvent ; alors, je vois Luire un peu de sorcellerie Dans les arcanes de sa voix. Impérieuse, à n’y pas croire ! Pour […] Plus

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