En lui envoyant mon portrait
Sur mes traits, je le sais, à peine si les grâces
Vont laisser en fuyant quelques légères traces,
Que l’art le plus savant aurait peine à chercher ;
Et pour en offrir une image,
Le temps, que sans effroi je regarde marcher,
M’avertit de me dépêcher.
Mais que m’importe ici sa fuite et son outrage ?
L’aimable sentiment qui vous offre ce gage
De ce triste vieillard ne connaît point les coups.
Par lui son doux lien devient encore plus doux,
Et l’amitié toujours s’applaudit de son âge.