Les étoiles filantes (III)

Victor Hugo
par Victor Hugo
0 vues
0.0

III.

Les deux amants, sous la nue,
Songent, charmants et vermeils… —
L’immensité continue
Ses semailles de soleils.

À travers le ciel sonore,
Tandis que, du haut des nuits,
Pleuvent, poussière d’aurore,
Les astres épanouis,

Tant de feux tombants qui perce
Le zénith vaste et bruni,
Braise énorme que disperse
L’encensoir de l’infini ;

En bas, parmi la rosée,
Étalant l’arum, l’oeillet,
La pervenche, la pensée,
Le lys, lueur de juillet,

De brume à demi noyée,
Au centre de la forêt,
La prairie est déployée,
Et frissonne, et l’on dirait

Que la terre, sous les voiles
Des grands bois mouillés de pleurs,
Pour recevoir les étoiles
Tend son tablier de fleurs.

Victor Hugo

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Victor Hugo

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une étoile dans notre ciel poétique. Brillez avec le vôtre, comme Apollinaire dans la nuit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.