La passe
Deux mondes s’abouchent ici. Pour ici monter, quels obstacles ! quelle refoulée des caravanes ! quels gains répétés ! quels espoirs !
M’y voilà, dis-tu ? Souffle. Regarde : à travers l’arche de la Longue-Muraille, toute la Mongolie-aux-herbes déploie son van au bord de l’horizon.
C’est toutes les promesses : la randonnée, la course en plaine, l’ambleur à l’étape infinie, et l’évasement sans bornes, et l’envolée, la dispersion.
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Tout cela ? Oui. Mais regarde une fois en arrière : l’âpre montée, le rocailleux désir, l’effort allègre et allégeant.
Tu ne le sentiras plus, la Passe franchie. Ceci est vrai.