Sans marque de règne
Honorer les Sages reconnus ; dénombrer les Justes ; redire à toutes les faces que celui-là vécut, et fut noble et sa contenance vertueuse,
Cela est bien. Cela n’est pas de mon souci : tant de bouches en dissertent ! Tant de pinceaux élégants s’appliquent à calquer formules et formes,
Que les tables mémoriales se jumellent comme les tours de veille au long de la voie d’Empire, de cinq mille en cinq mille pas.
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Attentif à ce qui n’a pas été dit ; soumis par ce qui n’est point promulgué ; prosterné vers ce qui ne fut pas encore,
Je consacre ma joie et ma vie et ma piété à dénoncer des règnes sans années, des dynasties sans avènement, des noms sans personnes, des personnes sans noms,
Tout ce que le Souverain-Ciel englobe et que l’homme ne réalise pas.
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Que ceci donc ne soit point marqué d’un règne ; — ni des Hsia fondateurs ; ni des Tcheou législateurs ; ni des Han, ni des Thang, ni des Soung, ni des Yuan, ni des Grands Ming, ni des Tshing, les Purs, que je sers avec ferveur.
Ni du dernier des Tshing dont la gloire nomma la période Kouang-Siu, —
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Mais de cette ère unique, sans date et sans fin, aux caractères indicibles, que tout homme instaure en lui-même et salue.
A l’aube où il devient Sage et Régent du trône de son cœur.