À M. François de Neufchâteau

Voltaire
par Voltaire
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1766.

Si vous brillez à votre aurore,
Quand je m’éteins à mon couchant ;
Si dans votre fertile champ
Tant de fleurs s’empressent d’éclore,
Lorsque mon terrain languissant
Est dégarni des dons de Flore ;
Si votre voix jeune et sonore
Prélude d’un ton si touchant,
Quand je fredonne à peine encore
Les restes d’un lugubre chant ;
Si des Grâces, qu’en vain j’implore,
Vous devenez l’heureux amant ;
Et si ma vieillesse déplore
La perte de cet art charmant
Dont le dieu des vers vous honore ;
Tout cela peut m’humilier :
Mais je n’y vois point de remède ;
Il faut bien que l’on me succède,
Et j’aime en vous mon héritier.

Voltaire

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