À M. Le comte de Tressan
Hélas ! que je me sens confondre
Par tes vers et par tes talents !
Pourrais-je encore à quarante ans
Les mériter et leur répondre ?
Le temps, la triste adversité
Détend les cordes de ma lyre.
Les Jeux, les Amours m’ont quitté ;
C’est à toi qu’ils viennent sourire,
C’est toi qu’ils veulent inspirer.
Toi qui sait, dans ta double ivresse,
Chanter, adorer ta maîtresse,
En jouir, et la célébrer.
Adieu ; quand mon bonheur s’envole,
Quand je n’ai plus que des désirs,
Ta félicité me console
De la perte de mes plaisirs.