À M. Le comte, le chevalier et l’abbé de Sade
Trio charmant que je remarque
Entre ceux qui font mon appui,
Trio par qui Laure aujourd’hui
Revient de la fatale barque ;
Vous qui pensez mieux que Pétrarque,
Et rimez aussi bien que lui,
Je ne puis quitter mon étui
Pour le souper où l’on m’embarque ;
Car la cousine de la Parque,
La fièvre au minois catarreux,
À l’air hagard, au cerveau creux,
À la marche vive, inégale,
De mes jours compagne infernale,
M’oblige, pauvre vaporeux,
D’avaler les juleps affreux
Dont monsieur Geoffroi me régale ;
Tandis que d’un gosier heureux
Vous buvez la liqueur vitale
D’un vin brillant et savoureux.