ennemi inconnu
l’Ennemi,
la vie s’empresse de nous apprendre :
« on ne choisit que ses amis »
à la rigueur et à tout prendre,
on ne recherche que son profit…
on peut confondre à s’y méprendre
l’âge, la fatigue et le dépit
on essaie bien de se reprendre
mais par ailleurs on les subit !
pourtant il suffirait d’entendre
« tu sais un jour tout se finit »
mais jamais on ne veut s’attendre
qu’on nous rejette dans le mépris !
et dans ses nuits à pierre fendre
en grelottant dedans son lit
on voit, tous nos rêves se pendre
aux cordes raides de l’insomnie…
reste personne en qui dépendre,
plus un chagrin pour un chéri,
et l’on regarde les gens s’éprendre
mais nous restons dans l’agonie !
Il est bien tard pour se reprendre
et bien trop tôt au paradis
car le malheur aime à s’épandre
dans tous les lieux de la survie !
et au matin pour nous détendre
nous réveillons la douce envie
de pardonner et de comprendre
tous les humains et l’ennemi…