folie sans raison
Folie,
avant le dernier jour, de la dernière rupture
quand le regard avait encore des raisons,
de rechercher, de prendre de réelles mesures,
pour garder ses distances avec la déraison,
avant la dernière heure, du dernier sentiment
où les gestes suppliaient déjà de l’attention
à la peur intérieure d’un naufrage imminent,
pour sauver l’apparence d’une civilisation,
avant ce dernier soir la joie avait un nom,
avec ses amis l’on pouvait discuter
rester dans l’évasif, répondre ni oui ni non,
parler de tout de rien, sans se faire scruter,
avant cette dernière, irrémédiable chute
j’avais pour les psychos, une franche aversion,
ils pensent vous écouter, mais en fait disent : « chut ! »
la torture d’un bourreau, c’est de l’inquisition…