Frou-frou
Frou-frou,
Cet hymne est la perversion acceptée, chantée,
Dans des beuveries, les mâles sont hormonalisés, (1)
Et dites à une culture de soulever la jambe,
Suivra de ces écrits, excitant l’encre d’iambes,
Pareil pour la musique accompagnant ces « vers »,
Elle tinte comme il entête le débauché Mozart,
Aux plaisirs des bourgeois qui par ailleurs sévères,
Deviennent « mousse et pampre » quand se tend leur falzar,
Le vélo ? prétexte inutile, s’il en est,
Devient même en ce texte, l’excuse provocante,
De loucher sur le lieu convoité des benêts,
Si eux n’y peuvent rien, tous les autres s’en vantent,
Tel est né le machisme, phalocrato-pépère
À cause de leurs « machins » misogyno-pervers,
D’un côté attirés mais de l’autre se sentant
Prisonniers d’un pouvoir, deviennent exaspérants…
1 : hormonaliser : transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Faire produire des hormones à.
Frou-frou est une chanson française écrite par Hector Monréa (1839-1910) et Henri Blondeau (1841-1925), sur une musique d’Henri Chatau (1843-1933), pour la revue Paris qui marche.
Elle fut créée sur scène par la chanteuse Juliette Méaly, au théâtre des Variétés à Paris, le 31 octobre 1897.
Paroles
La femme porte quelques fois
La culotte dans son ménage
Le fait est constaté, je crois
Dans les liens du mariage
Mais quand elle va pédalant
En culotte, comme un zouave
La chose me semble plus grave
Et je me dis en la voyant :
refrain
Frou-frou, frou-frou
Par son jupon la femme
Frou-frou, frou-frou
De l’homme trouble l’âme
Frou-frou, frou-frou
Certainement la femme
Séduit surtout
Par son gentil frou-frou
La femme ayant l’air d’un garçon
Ne fut jamais très attrayante
C’est le frou-frou de son jupon
Qui la rend surtout excitante
Lorsque l’homme entend ce frou-frou
C’est étonnant tout ce qu’il ose
Soudain il voit la vie en rose
Il s’électrise, il devient fou
refrain
En culotte, me direz-vous
On est bien mieux à bicyclette
Mais moi je dis que sans frou-frous
Une femme n’est pas complète
Lorsqu’on la voit se retrousser
Son cotillon vous ensorcelle
Son frou-frou, c’est comme un bruit d’aile
Qui passe et vient vous caresser
refrain