l’âge, utile présence de l’inutile
l’âge,
il ne s’acquière pas mais se découvre,
c’est la source cachée de la jeunesse,
il irrigue quand les passions s’entrouvrent
et font pousser la graine de la vieillesse…
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l’âge éhonté montre toujours du doigt,
les aiguilles de l’horloge pour le goûter,
son appétit rassure, son rire narquois,
inquiétait pourtant et faisait douter…
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il se gardait de dire la vérité
l’insupportable cause de l’attente
il se masquait d’un savoir hérité
de nos corps : “la matière est en pente”…
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les âges de raisons nous freinent,
c’est le temps des cultures, des inventions,
dans l’illusion peut s’alléger la peine,
mais le réel impose la sanction…
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il devient l’éclat lumineux du temps
se mesurant à l’aune du bonheur,
il aboutit à faire du printemps,
la raison des jours, le pourquoi des heures…
Poème décasyllabique méditant sur l’âge comme durée de vie et
comme passage possible entre les futiles nouveautés fabriquées et
le renouveau de la nature chaque année.