le baiser d’amour, ici et toujours
le baiser d’amour,
en symbole suffisant,
il est juste le rêve, pas encore consommé,
Enferme le lieu, le temps,
il fait dans la mémoire, briller sa renommée.
En semence du présent,
il compose en son art, une intime stature,
Envers tous les passants,
il leurs donne la vision de l’humaine nature.
En secret des parents,
il scelle d’un silence, les bouches sous son ordre,
Engage le sentiment,
il prédispose les corps à glisser et se tordre.
En témoin des amants,
il affirme dans le monde, un tangible contact,
Emporte l’assentiment,
il dit à l’assemblée : ” un mariage se contracte”.
Entier et dominant,
il accuse d’un reproche tous les célibataires !
En vertu sublimant,
il est tendu vers l’Autre, en prière solitaire.
Embrassant le mourant,
il prépare au voyage, au baiser de la mort…
Poésie récapitulative d’une suite de baisers
toujours sollicitée mais jamais assouvie.