les campagnes de la vie
les campagnes,
Tout de suite c’est le vert, frissonnements de feuilles,
s’ouvrent en chants d’oiseaux, opéras du silence
de jour comme de nuit, aux tanières font le seuil
les odeurs animales, en secret se dispensent,
Mais bien vite c’est le feu, chaos des canonnades,
éclatent les cris des hommes, en ordres ou en souffrance,
des gardes sont en veilles, en chaleur camarade,
la puanteur des chairs, imprègne l’endurance,
Bientôt c’est la retraite, un violon à mi-voix
accorde ces pauvres notes, à la poulie du puits,
un carré de poireaux attend seul son emploi,
dans le parfum des coings, notre journée a fui,
Toujours au cimetière, il y aura des pleurs,
à des mots consolants, un glas fait résonnance
et la pluie vient du ciel, arroser quand on meurt,
la dernière campagne, l’éternelle espérance…