l’omerta
L’omerta,
Le long sommeil des cœurs tristes, vivant cachés,
qu’étouffa l’oreiller des morales anciennes,
prolongeant de lui-même son silence de peine,
ou criant et blessé d’un bonheur arraché…
En errance somnambule pour des rencontres nulles
faisant des lieux publics une honte personnelle,
obligé de s’avouer par son corps criminel
quand la logique veut que deux ♂ ou ♀ s’annulent…
La longue nuit des gars, des filles, cachant leurs vies,
qu’éveilla un instinct de proie parmi les loups,
victimisant eux-mêmes leurs destins sous les coups
ou rejetant dans l’ombre la naturelle envie…
L’attente légitime dura pour s’épanouir
ouvrant encore plus belles les lèvres du baisé,
jamais ne s’oubliera du sida décédés
les amis, et pourtant l’omerta est finie…