regard, tout un art.
le regard,
aux retrouvailles, plein d ‘émotions
plein de tendresses, de compassion,
oublie celui, sans concession,
quand il se moque, se dit narquois
dans le mensonge dévie, sournois,
mais dévoilé se fait pantois,
devient pensif ou attentif
et au-delà, contemplatif,
pourrait se faire persuasif,
bien trop souvent caché, timide,
on dévalue son air candide
ou de frayeur, on crie : sordide !
quand il nous lorgne de travers
professoral reste sévère,
dénaturé, on dit pervers,
si naturel on le dit, franc,
dans certain cas, il est perçant
avec envie même, insistant
dans la passion tourne fiévreux
mais croise l’autre, sourcilleux
peut prendre un air, capiteux
si dans l’échec, consolateur
du cœur paraît, révélateur,
pourtant parfois, provocateur
soumet un autre, apeuré
fixant le sol, est résigné
de tant de haine, étonné,
déçu, perdu, il erre hagard
parmi tous ceux, n’ayant d’égard
et de sa misère, nul regard…