travail, vaille que vaille…

travail,

voilà donc qu’après bien des siècles de labeur
le courage de bien faire tire sa révérence,
ne reste maintenant, supplémentaire en heures
que des activités et profits en errances,

l’esclavage aboli renaîtra de ses cendres,
car déjà nous voulons bien plus que de raison,
désirons blé en herbe et des empires étendre
la puissance de contrôle, devenant un poison,

ainsi les pollutions qui, tolérées partout
sont peut-être des drogues, à nos corps défendant,
les terres sont des décharges, les rivières des égouts,
pour être en plein délire, ne sommes pas innocents,

« je connais le travail ; et la science est trop lente »(1)
en écrivant « l’éclair » Rimbaud pensait peut-être,
au « travail (2) » comme nom de cette ambivalente
construction où des bêtes, sont contraints par les maîtres…

 

1 : relire ce poème de la saison en enfer 

2 : Un travail à ferrer — ou simplement travail (au pluriel « travails ») — est un dispositif plus ou moins sophistiqué (autrefois fixé dans le sol, et de nos jours mobile) conçu pour maintenir et immobiliser de grands animaux (chevaux et bœufs), en particulier lors du ferrage.

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