“trou de mémoire” ou l’oubli de l’instinct et les inventions
Trou de mémoire
l’histoire ne dira pas, au filtre de ses actes,
ces moments éphémères de la moindre présence,
d’un passé reconstruit vient une place intacte,
matricielle de l’ennui, parèdre de l’absence…
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un passé qui s’ennuie dans sa forme présente
conduit toujours l’histoire dans sa répétition,
ainsi nous la voyons, errante en sa pesante,
traversée du désert, mirageant la vision…
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où s’égarent les hommes, se trouve l’inhumain
ils portent en stigmates les futurs incertains,
essaient de rappeler la magie des grimoires,
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font de l’incantation, tremblent et se rassurent,
invoquent l’impossible recours de la nature,
comblent en formules, le trou de leur mémoire…
Sonnet retraçant l’ablation progressive de l’instinct pour les humains,
et la lente repousse d’une mémoire postiche justifiant leurs errances,
de la recherche magique au triomphe dérisoire des sciences “exactes”.