vos poèmes se sèment,
Vos poèmes,
sont se des clins d’œil,
faisant tourner la tête,
vers la froideur du deuil,
ou la joie de la fête ?
Vos poèmes,
étaient-ils déjà là,
en gestation secrète,
quand, au soir de gala
les honneurs se décrètent ?
Vos poèmes,
furent-ils de ceux-là
doucement concoctés
ou en seconde roula
la séquelle d’octets ?
Vos poèmes,
Ont-ils été présents
tel un mal contracté
dans des contrées usant
de pièges infectés ?
Vos poèmes,
Seraient-ils en puisant,
la belle eau cristalline,
si le sort épuisant
n’actait que tout décline ?
Vos poèmes,
Eurent-ils en un seul jour
la clarté opaline
pour voir de l’amour
ses faveurs câlines ?
Vos poèmes,
Soient ils se parcourent
d’un souffle en toute hâte,
ou assit se savourent
sous formes de cantates ?
Vos poèmes,
Avaient été fugaces
à vos nuits incarnates,
passantes, qui agacent
vos mémoires de primates ?
Vos poèmes,
Eussent-ils encore l’audace
de prétendre à l’écoute,
lorsqu’au bruit de godasses
votre âme est en déroute ?
Vos poèmes,
Auraient été souhaitables
si le cœur ne se doute,
qu’après le délectable
vient la noirceur des soutes ?
Vos poèmes,
Aient été plus heureux
et sans doute plus avouables,
de les dire tout peureux
comme la voie secourable ?
Vos poèmes,
Seront-ils tels des preux
portant les chrysanthèmes
aux tombes de vos vœux,
dédicaces post-mortem ?
« Soyez, si Dieu le veut
munis de vos poèmes,
-pourquoi pas jusqu’aux cieux-
acceptés, tout de même »