yeux insoucieux,
Yeux,
bleus, c’est un firmament de rimes rimbaldiennes,
voyant la mer et le soleil aller à l’or,
ou s’arrimant d’ombres, les paupières en persiennes,
retrouvent les éclats de la lumière d’alors,
verts, tel le seront toujours rabattus pour les chiens,
si l’espoir laisse trace de son jeu au décor,
la force de soutenir jour et nuit un destin
se finit au printemps, quand on enterre la mort,
marrons, se fondant au cuir des reliures anciennes,
dans des savoirs fanés toutes les pensées s’adorent,
c’est pourquoi se relurent ces livres pour faire siennes,
d’innombrables erreurs qui aujourd’hui odorent,
gris, comme le souvenir des cheveux d’un ancien
respecté pour lui-même ou dans les désaccords,
d’une société amorphe oublieuse du bien,
avachie de télé, d’apéros, de conforts,
noirs, où aucune clarté n’aventure son domaine
perdus peut-être, si le mal a jeté un sort,
ne montrant que le manque mesuré par la haine,
les perdants se souviennent : « à qui le premier tort ? »
blancs, ils voient tout n’ayant plus rien de souverain,
aussi vides de soucis qu’ils le sont de remords,
éblouis à jamais, une vérité survient,
« Ici se ferment les yeux puisque l’âme s’endort »…